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28/02/2007

Photographie et poésie

à propos de Edouard BOUBAT, écrit par Christian BOBIN, dans "Donne-moi quelque chose qui ne meure pas"...

"Parce qu'il est photographe, il ne faut pas imaginer BOUBAT, un appareil entre les mains, en proie à l'obsession de l'image prochaine. Il faut l'imaginer mains nues, sommeillant comme un chat sur la banquette d'un train qui traverse la Russie ou à l'arrière d'un autobus jaune sur les routes du Brésil, ou sur une chaise vert pomme dans le jardin du Luxembourg....Appuyer sur la touche de l'appareil, cela n'a rien de sorcier. Ce qui est mystérieux ce n'est pas ce que nous faisons, c'est ce que nous nous abstenons de faire -cette vie immobile dont notre vie agissante n'est que l'escorte un peu bruyante. Tout vient de là, tout sort de ce temps silencieux, de ces heures négligées, de cette vie blanche. Tout en sort comme le diable de sa boite -la justesse, la beauté et l'amour."

En bons photographes, cultivons le mystère et le rêve !...

 

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