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19/04/2009

L'oiseau

Extrait de "L'Eloignement du monde" de Christian BOBIN

"Légèreté de l'oiseau qui n'a pas besoin pour chanter de posséder la forêt, pas même un seul arbre."

Nuages&fleurs-sitea&n.jpg

09/04/2009

Pablo NERUDA

Extrait de "Ode au couple"

J’ai mis
mon bras
sous ton cou invisible,
sous ton poids tiède,
et dans ma main
tomba le temps,
la nuit ,
de petits bruits
de bois et de forêts,
de nuit divisée,
de fragments d’ombre,
d’eau qui tombe et tombe :
alors
le sommeil est tombé
de la montre et de
tes deux mains endormies,
il est tombé comme une eau sombre
des forêts,
depuis la montre
sur ton corps,
depuis ton corps
sur les pays,
eau sombre,
temps qui tombe
et coule
au-dedans de nous.
Et telle fut cette nuit-là,
ombre et espace, terre
et temps,
quelque chose qui coule et tombe
et passe.

077abstraction.jpg

14:35 Publié dans Livre, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

28/01/2009

Et pourtant elle tourne

Extraits du livre de Marie-Christine MASSET

Derrière les arbres

le vent s'acharne

à secouer le silence

comme un drap trop lourd

065arbremort1web.jpg
Mais tu pleures
quand dénudée
tu comprends
avoir confondu
la lumière de la lune
avec son premier mensonge
064arbremort2web.jpg
Une nuit sans bruit
elle est partie
mettre au monde
un paysage
070arbre mortcon3webt.jpg
Si rien ne comble les fêlures
des terres blanches où tu jouais
héritière de blessures plus hautes que toi
les mains vides le dos droit
avance vers le silence

16/01/2009

Alchimie

Pour que naissent ces images il aura fallu...

Herbes cyan-un-aplatie.jpg

Il y a bien longtemps découvrir le jeu des ombres sur les murs blanchis à la chaux de ma chambre, dans les premiers rayons du soleil filtrant au travers des volets encore clos. Et plus tard retrouver ce même jeu des ombres -végétales cette fois- dansant sur les pierres grises et plates des chemins de Navacelles.

Plus récemment goûter le bonheur de lire ou écrire dans mon jardin, près de l'olivier. Et regarder les ombres des feuillages se poser sur les pages du livre ou du cahier. Défendre les herbes sauvages de ce jardin contre une volonté d'arrachage ou de taille, et rêver dans leur balancement, ou suivre des yeux leur géomêtrie variable, au gré du vent.

Et hier, après les longues journées grises de l'hiver, retrouver cette lumière particulière du mois de janvier, ses couleurs déjà chaudes et ses ombres allongées mais denses. M'asseoir près de l'olivier avec des feuilles blanches, en quête de mots, y trouver des images : les ombres de mes herbes entremêlées...

Puis les événements s'enchaînèrent, rapidement...Saisir mon appareil numérique. Tenter de cadrer une image fugitive. Tenter une mise au point que l'appareil me refuse pour diverses raisons - Me rappeler que la poésie vient lorsque les mots se libèrent des conventions- Appuyer sur le déclencheur, plusieurs fois, presque au hasard. Regarder les images obtenues sur l'ordinateur et ne pas les mettre à la corbeille...Ouvrir ces images dans photoshop...Accueillir le mot CYAN échappé des vers d'un poète algérien (*)-un ami. Reconnaître la légèreté, la force et la fragilité d'un machaon -papillon dont la chenille a grandi dans mon jardin à l'automne, et sorti de sa chrysalide au coeur de l'hiver..

Et laisser l'alchimie oeuvrer ...

Herbes cyan-deux-aplatie.jpg

(*)   de Abderrahmane DJELFAOUI

    Trois chevaux comme par miracle

    Dessellés broutent au vent

    L'herbe cyan du ciel.

 

08/01/2009

Nouvel An

Avec un extrait de "Et pourtant elle tourne"

de Marie-Christine MASSET  ed L'Harmattan

Au petit matin

en secouant ta robe

tu ferais tomber sur l'herbe

d'inutiles petits morceaux de toi

et cela te ferait rire.

 

002blog.jpg

 

22:39 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)