Retournement-Transformation

Extrait de "Et le souffle devient signe" de François CHENG

"Au coeur de la mer de souffrance il suffit de se retourner au moment décisif pour apercevoir la rive. Tourner la tête cependant ne suffit pas; il faut retourner tout son être. Tant que l'être humain progresse en ligne droite il est découragé par l'accumulation et les embûches, avec la sensation d'une pure perte. Il doit donc sans cesse se convertir. Rien de ce qui est vivant n'est fixe et définitif. Ce qui est apparemment stable se fonde dans le mouvant; ce qui est apparemment fini se noie dans l'infini. L'Univers est en perpétuelle transformation."

Meilleurs Voeux

avec ces quelques mots d'Albert JACQUARD

"Tout ce que nous savons de lui [l'avenir], c'est qu'il sortira du présent, et encore ne savons-nous même pas s'il sera une conséquence inéluctable du présent ou s'il y ajoutera du complètement imprévisible et de l'essentiellement nouveau."

Extrait de "Paroles de Science"

 

Géométrie minérale

Extrait de "Passagère du silence" de Fabienne VERDIER... elle y rapporte les paroles de son  maître calligraphe.

"On enrichit sa peinture en vivant pleinement l'humeur du jour, disait-il. Le peintre ne copie pas la nature, en même temps elle est sa révélation première; il en restitue les traits, les états, l'ossature. Un brin d'herbe est  source de connaissance. Il apprend la ligne drue, coupante, dense. La danse de l'oiseau en vol t'indique comment se déployer, prendre ton élan, piquer vers le sol. Il faut te nourrir des vies qui t'entourent. Elles provoqueront des émotions et des perceptions de plus en plus riches et variées. Le peintre au cours de son existence se construit une banque de données psychiques à partir de sa connivence avec le monde. C'est ce qu'il restitue dans son trait. Un jour, de cette banque de données naîtra naturellement, en un geste spontané, un acte créatif."

Géométrie végétale

 

Ce que l'oeil voit

Extrait de "SHITAO 1642-1707" de François CHENG

"Rêver longuement autour de ce que l'oeil voit, laisser mûrir les formes qui méritent d'être retenues. Et à l'instant de coucher la vision sur le papier, s'en tenir à quelques traits essentiels, d'une rapidité extrème: tout ce qui est incapable de suivre le rythme doit disparaître, inutile. Ne montrer que ce que l'âme, en son secret, a élu."

Comment, avec la photographie, aller à l'essentiel, au plus près de ce que "l'âme a élu" ? Comment épurer une image, et en préserver son mystère ...

  

Reflets

Atelier Galerie TEO LIBARDO...Quelques images prises dans les reflets des photos de Mireille Pélindé Rian ou les miennes.

 Les passants. Images éphémères, une partie fixe, l'autre mobile en perpétuelle transformation.

 Bribes de conversations, sans début ni fin, parfois entremêlées. Elles accompagnent les images, parfois les précèdent ou les prolongent. Elles accompagnent les passants. Conversations hors du cadre également, qui s'effilochent laissant peu à peu place au silence...

Des flots de mots, des flots d'images. Les gens passent...

 

Rythme cadencé, soutenu de la marche. Nonchalence du pas qui flâne et caresse le sol. A chacun sa musique...

 Ensemble ou solitaires. Les gens passent.