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28/06/2007

Centre NYAMA

EXPOSITION :  LE SUD DE LA FRANCE VU PAR LES YEUX DES ARTISTES TCHEQUES,

au Centre NYAMA à CANET hérault

Vernissage le vendredi 29 juin à 19h

Le centre NYAMA reçoit en séminaire les peintres tchèques de la "GALERIE DE LA FEMME" à PRAGUE du 17 au 29 juin

http://alorigine.free.fr/manifestation.htm 

27/06/2007

Le regard

 "Le regard est un muscle. Je l'avais exercé depuis l'enfance. Je suis tellement gourmande de voir...Il me semble que dans le ventre de ma mère j'écarquillais déjà les yeux."

"Grâce à la musique on y voit plus clair, on y voit plus loin qu'avec les yeux. On dirait que les notes prennnent le regard sur leur dos et l'emportent au loin, là où il a besoin de voir."

Extrait de "la révolte des accents" de Erik ORSENNA

Qu'est-ce VOIR ?! Pour la photographe que je suis, le regard sans cesse balaye le paysage, découpe le monde en images, les sélectionne, puis les récolte ...comme on cueille les fleurs ! Mais le regard peut se laisser prendre au piège de la beauté, et récolter des images sans âme. J'avais bien remarqué que les sons participent à cette récolte ! Et que la musique des lieux, devenue guide, permettait au regard de saisir des images plus sensibles...

14/06/2007

Expo Photo

 « NAVACELLES »

une exposition de photographies de Joëlle JOURDAN

au Domaine de St Hilaire à MONTAGNAC

20 juin au 16 septembre 2007

Vernissage le vendredi 22 juin à 18h 30.

Domaine Saint Hilaire, RN 113 (Direction Mèze),  34530 - Montagnac,

Tél. : 04.67.24.00.08 

 

 

Cette exposition a été réalisée en 1986, avec le concours de l’ODAC (Office Départemental d’Action Culturelle), et présentée à St Maurice-Navacelles, avec le soutien du Foyer Rural. de cette commune. Elle a ensuite été diffusée par l’ODAC, et mise à la disposition des organismes demandeurs. Remise à  l’auteur en avril 2004, sa diffusion se fait à présent par l’association ART ET NATURE.

« Du château à la cascade, la photographe nous livre par les ruelles pentues, son Navacelles »   Avec ces quelques mots, Jo DURAND introduisait, très justement, mon exposition. J’ai en effet choisi d’éviter les photos « cartes postales » qui, pour montrer la beauté d’un site –et Navacelles est d’une beauté époustouflante- peuvent en cacher ou trahir, la vie.

La vie de ceux qui « ont bâti Navacelles pendant des siècles, en dressant patiemment des murettes pour retenir la terre et donc la vie »  avait écrit Michel VIDAL.  Et la vie de ceux qui choisissent de vivre à Navacelles aujourd’hui, à l’année ou pour des temps plus courts. 

En 1986, j’ai photographié Navacelles fixant dans mes images, l’image des derniers « vieux de Navacelles », ceux qui n’avaient jamais quitté leur village. Ils étaient porteurs d’une histoire que l’on m’avait racontée. « Petite fille, je suivais le troupeau de chèvres conduit par mon grand père. Ou bien j’accompagnais du regard ses gestes de cultivateur » .

L’histoire de Navacelles se prolonge aujourd’hui. A Navacelles, il y a ceux qui y vivent, et ceux qui passent. Et aussi ceux qui l’habitent avec le cœur.

Je souhaite que mes photos révèlent un peu de ce qu’était la vie à Navacelles, et soient un prétexte à partager nos histoires.                                                                                   

 

05/06/2007

A la racine du langage personnel

Le langage : « faculté humaine de communiquer au moyen de signes vocaux (parole), susceptibles d’être transcrits graphiquement (écriture)  C’est le premier sens du mot donné par le dictionnaire .

Un langage personnel sera celui qui me dit. Et ce qui me dit est fait de ce que je dis et de ce que je ne dis pas, et encore de ce que je fais et de ce que je ne fais pas… Le langage est parole, mais il est aussi chair…A la racine du langage, il y a l’être. Dans ses expériences de vie, dans ses ressentis, dans ses pensées, et dans ses rêves ! 

Développer un langage personnel serait-ce contacter cette source ? Se dire à partir de là, même si on est dans la mise en scène de soi-même qu’est –par essence ?-  l’expression artistique ? Et peut-être même la vie ?

Le langage : « tout système socialement codifié », dit encore le dictionnaire… Développer un langage personnel, est-ce accepter de sortir de soi pour aller à la rencontre de l’autre ? L’artiste s’inscrit dans un groupe humain. Même s’il exprime l’être dans son individualité, l’art exprime toujours une communauté humaine.

03/06/2007

Les mères

Extrait de "La part manquante" de Christian BOBIN

« Le couple finit avec l’enfant premier venu. Le couple des amants, la légende du cœur unique. Avec l’enfant commence la solitude des jeunes femmes. Elles seules connaissent ses besoins. Elles seules savent le prendre au secret de leurs bras. La pensée éternelle les incline vers l’enfant, sans relâche. Elles veillent aux soins du corps et à ceux de la parole. Elles prennent soin de son corps comme la nature a soin de Dieu, comme le silence entoure la neige . Il y a la nourriture, il y a l’école. Il y a les squares, les courses à faire et les légumes à cuire. Et que, de tout cela, personne ne vous sache gré, jamais. Les jeunes mères ont affaire avec l’invisible. C’est parce qu’elles ont affaire avec l’invisible que les jeunes mères deviennent invisibles, bonnes à tout, bonnes à rien. L’homme ignore ce qui se passe. C’est même sa fonction, à l’homme, de ne rien voir de l’invisible. Ceux parmi les hommes qui voient quand même, ils en deviennent un peu étranges. Mystiques, poètes ou bien rien. Etranges. Déchus de leur condition. Ils deviennent comme des femmes : voués à l’amour infini. Solitaires dans les fêtes auxquelles ils président. Tourmentés dans la joie bien plus que dans la peine. Ce qui pour les hommes est un accident, un ratage merveilleux, pour les femmes est l’ordinaire des jours très ordinaires. Elles poursuivent l’éducation du prince. Elles s’offrent en pâture à l’enfant, à ses blanches dents de lait, coupantes, brillantes. Quand l’enfant part, il ne laisse rien d’elles. »

 

 

 

 

16:27 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)